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Premier tour | Deuxième tour | |||
---|---|---|---|---|
Incrits | 101 305 | 100 % | 101 406 | 100 % |
Votants | 89 246 | 88,10 % | 89 209 | 87,97 |
Exprimés | 88 272 | 98,91 % | 85 927 | 96,32 |
Sarkozy | 22 878 | 25,92 % | 38 313 | 44,59 % |
Royal | 26 672 | 30,22 % | 47 614 | 55,41 % |
Besancenot | 4 335 | 4,91 % | ||
Bové | 1 450 | 1,64 % | ||
Buffet | 1 675 | 1,90 % | ||
Laguiller | 1 355 | 1,54 % | ||
Schivardi | 288 | 0,33 % | ||
Voynet | 1 784 | 2,02 % | ||
Bayrou | 18 736 | 21,23 % | ||
De Villiers | 1 701 | 1,93 % | ||
Le Pen | 6 513 | 7,38 % | ||
Nihous | 885 | 1,00 % |
Premier tour | Deuxième tour | |||
---|---|---|---|---|
Incrits | 13 472 | 100 % | 13 466 | 100 % |
Votants | 11 897 | 88,31 % | 11 840 | 87,93 |
Exprimés | 11 767 | 98,91 % | 11 382 | 96,13 |
Sarkozy | 2 470 | 20,99 % | 4 113 | 36,14 % |
Royal | 4 285 | 36,42 % | 7 269 | 63,86 % |
Besancenot | 638 | 5,42 % | ||
Bové | 183 | 1,56 % | ||
Buffet | 214 | 1,82 % | ||
Laguiller | 167 | 1,42 % | ||
Schivardi | 45 | 0,38 % | ||
Voynet | 266 | 2,26 % | ||
Bayrou | 2 650 | 22,52 % | ||
De Villiers | 163 | 1,39 % | ||
Le Pen | 630 | 5,35 % | ||
Nihous | 56 | 0,48 % |
Côtes d'Armor
Bretagne
France (métropole + DOM)
Déclarations
La secrétaire nationale du PCF appelle à ne pas baisser les bras et à organiser la riposte.
« Aujourd’hui les Françaises et les Français ont voté massivement. Nicolas Sarkozy a été élu président de la République.
En cet instant, je pense surtout à celles et à ceux qui sont les premiers menacés par les projets du nouveau président de la République. Je pense aux salariés qui s’épuisent au travail sans en retirer les moyens de vivre dignement, aux retraités, aux jeunes des milieux populaires, à toutes les victimes des inégalités et des discriminations, aux chômeurs et aux précaires. Je veux leur dire que les communistes seront à leurs côtés. Partout, sur tous les terrains, nous prendrons avec elles et avec eux les initiatives permettant de faire face avec détermination et responsabilité.
Je veux dire ensuite aux femmes et aux hommes de gauche, aux démocrates, que je partage ce soir leur désarroi, leur amertume et leur très grande inquiétude.
Je le dis avec solennité : l’élection du président de l’UMP et le grave échec de la gauche constituent une véritable catastrophe politique. Pour la première fois depuis la Libération se trouve porté aux plus hautes responsabilités de l’État un homme qui a repris à son compte la plupart des grands thèmes politiques de l’extrême droite et qui porte ouvertement le programme économique et social ultralibéral du MEDEF. Notre système social, déjà très abîmé par des années de politique libérale, nos droits démocratiques sont en danger. Il faut se rassembler pour faire barrage à la politique que la droite va vouloir mettre en oeuvre. J’appelle, dans l’urgence, à une mobilisation de toutes les forces de gauche pour organiser la riposte.
Le Parti communiste ne baissera pas les bras. Partout, dans les villes, les quartiers et les entreprises, ses militantes et ses militants, ses élu-e-s municipaux, départementaux et régionaux, ses parlementaires seront aux côtés de notre peuple pour s’opposer à la casse sociale et aux atteintes aux libertés. Face à toutes les attaques, elles, ils travailleront sans relâche au rassemblement de toutes celles et tous ceux qui ont le progrès social au coeur, de tous les démocrates pour organiser la vigilance et la lutte.
Dès ce soir, j’appelle à un sursaut des forces vives de la gauche pour faire des élections législatives une réaction à la défaite très lourde que nous venons de subir. Il ne faut pas laisser tous les pouvoirs entre les mains de Nicolas Sarkozy. Il faut que toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer à la riposte puissent faire front ensemble pour élire le plus grand nombre possible de députés résolus à s’opposer à la droite.
J’appelle les électrices et les électeurs de gauche, dans ce cadre, à élire de nombreux députés présentés ou soutenus par le Parti communiste. Elles, ils seront, avec un groupe parlementaire, une force indispensable de résistance à la droite, et autant de points d’appui essentiels au soutien des luttes et des mobilisations sociales.
Au-delà, je veux dire que la défaite de Ségolène Royal ce soir, après celle de 2002, pose à toute la gauche des questions cruciales. L’importance du résultat de Nicolas Sarkozy montre qu’il a réussi à rendre crédibles au-delà même de l’électorat de droite, dans leur brutalité, les réponses qu’il apporte aux problèmes de notre société. L’échec de la gauche révèle à l’inverse l’exigence de faire vivre les valeurs d’égalité, de liberté et de justice sociale dans un projet politique en prise avec l’Europe et le monde, dominés par le capitalisme financier globalisé.
Cet échec est celui de chacune des forces qui composent la gauche. Elles sont toutes placées, le Parti communiste aussi, devant leurs responsabilités pour en comprendre les raisons et reconstruire l’espoir en ouvrant une véritable perspective de changement. Je suis fermement décidée à m’y engager.
Plus que jamais notre peuple a besoin d’une grande force de résistance et de proposition. J’appelle toutes celles et tous ceux qui veulent s’engager dans les batailles à venir à rejoindre le Parti communiste français. »
Marie-George BUFFET
Candidate du PCF
Les Français(e)s viennent de s’exprimer massivement lors du premier tour de la Présidentielle.
Ils ont placés en tête N. Sarkozy et S. Royal. Ce scrutin m’inspire 2 réflexions majeures :
CLAUDINE FEJEAN et RENE MAINGUY
Candidats du Parti Communiste Français dans la circonscription de Lannion Paimpol
En battant tous les scores de participation sous la Ve République, notre peuple vient de montrer l’importance capitale qu’il donnait à ce scrutin manifestement dominé par une question centrale : pour ou contre Nicolas Sarkozy.
Exacerbé par le présidentialisme et la médiatisation, cet enjeu a dominé tous les autres. À gauche, le dramatique danger de voir l’emporter une coalition de la droite et de l’extrême droite a produit un véritable effet de souffle du vote dit « utile » qui a joué massivement en faveur de Ségolène Royal, et même pour une part de François Bayrou. Il a particulièrement joué sur les électrices et électeurs les plus déterminés à faire gagner la gauche, et notamment un grand nombre d’électrices et d’électeurs communistes.
Ces résultats ne sauraient traduire l’audience réelle du Parti communiste dans notre pays. Nicolas Sarkozy est un homme dangereux qui a délibérément choisi de reprendre les thèses insupportables du Front national afin de devenir le candidat de la droite et de l’extrême droite. Il doit absolument être battu. Lucide sur les insuffisances et les ambiguïtés du programme de la candidate socialiste, j’appelle sans hésitation tous les hommes et toutes les femmes de gauche, toutes et tous les démocrates, à voter et faire voter le 6 mai Ségolène Royal.
Je lance cet appel avec d’autant plus de force que la situation est difficile. Avec moins de 40% des suffrages exprimés, la gauche réalise un de ses plus bas scores sous la Ve République. J’appelle les communistes, toutes celles et tous ceux qui, dans leurs diversités, ont fait avec moi une campagne magnifique de mobilisation et de détermination, à ne pas relâcher leur effort. Jusqu’au 6 mai, il nous faut tout faire pour battre Nicolas Sarkozy. C’est vital pour notre peuple qui subirait sans cela durant cinq ans la politique ultra-libérale d’une droite décidée à en finir une fois pour toutes avec notre système social.
Ce que je veux dire, enfin, c’est que malgré ce résultat évidemment très loin de nos espérances, nous avons mené un beau combat. Jamais nous n’avons voulu céder à ces discours selon lesquels il ne serait pas possible, en France, de changer les choses en grand. Tout au long de la campagne, j’ai pu mesurer combien les attentes qui se sont manifestées puissamment dans les luttes contre les réformes Raffarin, dans la campagne contre la constitution libérale de l’Europe ou pour arracher le retrait du CPE sont toujours présentes et attendent des réponses de la gauche.
Pendant toutes ces semaines, les militantes et militants communistes, les nombreux élus qui m’ont soutenue, les acteurs et actrices du mouvement social, les hommes et les femmes qui furent à nos côtés pendant cette campagne, ont montré une grande résolution à faire gagner en France les idées de progrès social et d’humanité. Ces idées là, quoi que l’on nous dira ces prochaines semaines, sont et resteront toujours vivaces. Et le Parti communiste sera toujours là pour les relayer, les renforcer dans les luttes, les porter aux côtés de tous les hommes et femmes de France qui aujourd’hui rêvent d’une vie enfin meilleure. Je veux le redire ici. Il n’y en France aucune fatalité au chômage, à la misère, à la vie telle que l’on veut nous l’imposer. Alors continuons le combat, dès demain pour battre la droite et pour imposer aux élections législatives, dans quelques semaines, le changement dont notre pays a besoin.
Marie-George BUFFET
Candidate du PCF